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Carnet de voyage

Croisière fluviale en Franche Comté : la genèse d'une maquette de bateau sans permis

Avec plus de 22 croisières à son actif, Peter est un capitaine chevronné passionné par la navigation fluviale, les beateux sans permis Nicols et les maquettes. Alors, découvrez le temps d'une lecture le défi que s'est lancé notre passionné de modélisme : créer une maquette d'un bateau Nicols. Expérimenté, armé de minutie, de patience et de débrouillardise suivez la construction de notre maquettist ainsi que son périple en Franche Comté.

 

 

À la découverte de la maquette de bateau sans permis

En 1977, nous avons passé nos premières vacances fluviales en Angleterre avec des amis, sur le Cheshire Ring et le Llangollen Canal, à bord d'un bateau typique – un narrowboat – car les canaux en Angleterre sont extrêmement étroits. À l'époque, ce type de bateau était utilisé pour transporter et livrer du charbon. Comme cela m’a beaucoup plu, j’ai acheté un kit pour construire une maquette. En 1991, nous avons fait une autre croisière en famille, cette fois sur les Norfolk Broads. Là, j’ai vu d’anciens voiliers et j’ai réalisé une autre maquette. Depuis, j’ai commencé à bricoler et à collectionner des maquettes de toutes sortes – en bois, argent, verre de Murano, bakélite, etc.

Après nos vacances l'année dernière avec le NICOLS Estivale Sixto, qu’ai-je constaté ? Il n’existe aucune maquette d’une vedette fluviale, ni de plans de construction. Ce que l’on trouve, ce sont des maquettes de voiliers, de bateaux de transport, de bateaux à vapeur et à roue à aubes, de bateaux de guerre et de speed-boats. Donc, mon plan était né – je voulais créer une maquette du Nicols « Griottines ». J’ai pris les photos de nos vacances en mai 2023 et j’ai rapidement constaté qu’il me manquait un plan pour la coque. J’ai donc demandé chez vous un plan. En m'aidant de ce plan, j’ai donc construit une maquette inspirée de l’Estivale Sixto en utilisant le plan reçu pour la coque. Comme j’avais une coque de 33 cm d’un modèle que j’avais raté, j’ai agrandi vos plans à cette longueur.

Le 20 juillet 2023, j’ai commencé par copier le plan et faire le dessin pour le laser, avec lequel j’ai découpé les cotes de la cabine et des dortoirs, ainsi que la photo du tableau de bord que j’ai réduite, imprimée et collée à l’intérieur de la maquette. L’étape suivante était l’intérieur de la cabine avec la cuisine, que j’ai réalisée en utilisant des emballages de comprimés médicaux et des petites pièces de mon aspirateur contre l’asthme.

Un copain et moi avons imprimé en résine les personnages et les chaises que j’ai peints à la main. Pour les supports des barres, j’ai coupé les petits renforts de vis des couvertures d’iPad cassées. Pour la bouée de sauvetage, j’ai utilisé des rondelles en plastique, du ruban isolant rouge et un fil rouge autour. Pour les feux de navigation, j’ai coupé des tubes en cuivre et je les ai peints en rouge et vert, avec une petite LED de la même couleur à l’intérieur. Pour la lumière dans la cabine, j’ai utilisé une chaîne de LEDs comme celles pour les décorations de Noël. Voilà, j’avais préparé tous les détails pour les assembler. Il me restait à construire le toit du bateau sans permis avec la petite terrasse et le flying bridge. J’ai sculpté ces pièces en mousse dure pour modélisme.Le 8 décembre 2023, j’ai assemblé toutes les pièces et le bateau se présentait ainsi :

Ensuite, j’ai eu besoin de l’aide du président du club de modélisme pour le moteur, la télécommande et l’hélice. Il me manquait encore les écritures, les balustrades, les cordes et les pare-battages. J’ai photographié les étiquettes, les ai réduites et imprimées sur du papier autocollant, les balustrades ont été fabriquées en fil d'acier, et les pare-battages imprimés en résine. Avec une photo réduite de notre déjeuner avec les huîtres, j’ai décoré la table sur la terrasse. Ma maquette est donc terminée et prête pour ma collection.

Le 11 février 2024, le moment est venu de lancer la maquette. Une de mes anciennes maquettes étaient trop lourde pour flotter, cette fois-ci j'ai donc bien fais attention au poids... Mais malheureusement voilà, ma Griottines est trop légère et ne tient pas bien dans l’eau. J’ai donc dû ajouter une petite quille pour stabiliser la maquette. Objecti accompli, ma maquette est parfaitement taillée pour flotter sur l’eau , le bateau Nicols est prêt pour de nouvelles aventures.

 

Le déclic : une croisière fluviale de 7 jours en Franche Comté

Pour cette 22ème croisière fluviale nous avons navigué avec un jeune couple qui faisait du bateau sans permis pour la première fois. Grâce à l'espérience de toutes ces croisières, nous choisissons toujours un bateau un peu plus grand que nécessaire pour encore plus confort.

 

 

Arrivée à Dôle : prêt pour une nouvelle aventure 

Nous sommes partis avec nos amis en voiture de Bâle jusqu'à Dôle tôt le matin. Après 3 heures et demie de route, nous sommes arrivés à la base Nicols à 10 heures. Comme nous avions déjà fait plusieurs croisières fluviales en Franche Comté au départ de Dôle, le chef de la base nous a reconnus. Nous avons pu compléter tous les documents et déposer en avance tous nos bagages à bord du bateau et garer la voiture sur le parking du port. Nous avons fixé rendez-vous pour 14 heures pour l'instruction et récupérer le bateau sans permis. En attendant, nous avons passé du bon temps à flâner dans cette belle ville qu'est Dôle. Nous avons bien déjeuné au bord du quai Pasteur, nous recommandons vivement cette adresse!

 

Découvrir les itinéraires en Franche Comté

 

 

D'Abergement à Gray : les premières écluses

Après avoir passé la nuit au bord du Canal du Rhône au Rhin, un peu après l’écluse n° 72 Abergement où nous avons accosté en sauvage, il est de se lever pour reprendre notre route. Après le petit déjeuner, nous sommes repartis direction Saône. Le Canal du Rhône au Rhin est très étroit, et c’est beau de suivre le chemin de halage et d’observer la nature de tout près. 

Il y avait encore les écluses n° 73, 74 et finalement l’écluse n° 75 de St. Symphorien à passer. En général, comme nous n’étions pas encore en haute saison, il y avait peu de bateaux ; il nous a fallu 10 à 15 minutes e navigation entre chaque écluse. Après l'écluise n°75, nous arrivons sur la Saône. La Saône est déjà une large rivière avec très peu de courant. Le long de la Saône, nous avons vu pas mal de hérons, de cormorans et d’autres oiseaux. Les écluses sur la Saône sont toutes automatiques et faciles à utiliser. Vers midi, nous nous sommes approchés d’Auxonne, où nous avons trouvé une place formidable pour nous arrêter, directement devant la buvette du quai. Cela nous a permis de boire un verre. Après ce rafraîchissement, nous avons continué notre voyage en direction de Gray. Le paysage est très plat et à l’horizon on voit quelques collines. Le long de la rivière, on trouve beaucoup de pêcheurs ; c’est dimanche en France.

À 19h30, nous avons accosté devant l’écluse au village de Gray. Un viallage vieillissant où le temps a fait son œuvre sur une bonne partie des maisons du village. Malgré tout, il reste encore un petit supermarché et un ou deux restaurants. Par chance, nous avons trouvé une place pour dîner.

 

 

De Gray à Ray-sur-Saône : à la découverte d'un vilage idyllique

Comme Gray ne nous a pas attirés pour une visite, nous avons continué notre parcours. À partir d’ici, la croisière était de plus en plus belle, car la prochaine étape est inoubliable : nous approchions d'un eddifice à ne pas manquer lors d'une croisière en Franche Comté : le tunnel de Savoyeux, un tunnel de 640m de long. Le passage est réglé par feu, car on ne peut pas se croiser dans le tunnel. Le passage était si spécial que j’ai oublié de prendre des photos. Il nous a fallu 20 minutes pour le traverser. Savoyeux était le but de notre tour, mais, comme nous y sommes arrivés plus tôt que prévu, nous avons décidé de continuer jusqu’à Ray-sur-Saône. Une bonne idée, comme nous avons pu constater plus tard.

De loin, nous avons déjà pu voir le château de Ray-sur-Saône. Après le virage, on a une superbe vue sur le château. Ray-sur-Saône est sur un cul-de-sac de la rivière non navigable, avec une très jolie place pour accoster. Ce petit village, avec le charme d’une idylle pittoresque, valait une petite promenade avant le dîner. Malgré la pluie qui commençait, les impressions du village, l’église, le lavoir, et les maisons fleuries nous ont beaucoup plu. Le dîner et la soirée, nous les avons célébrés dans notre spacieux salon à bord, où nous avons joué jusque tard dans la nuit.

 

De Ray-sur-Saône à Rigny : une halte épicurienne au château de Rigny

Il y avait encore du brouillard à cause de la pluie de la nuit précédente. Le temps s’est amélioré au cours de notre promenade autour du château de Ray-sur-Saône. Le château étant en travaux de restrauration, il est impossible de le visite, toutefois le parc autour vaut le détour, avec une allée extraordinaire et aussi une vue sur la vallée de la Saône. À midi, nous avons commencé notre trajet de retour à la base de Dôle en repassant par le majestueux tunnel de Savoyeux.

Vers 13h30, nous sommes arrivés à Rigny. Nous y avons fait un bref arrêt et une petite promenade et… quelle surprise ! Devant nous, une très jolie maison, non un château aujourd'hui converti en hôtel, qui semblait ouvert. Après un rapide coup d'œil nous sommes tombé nez à nez avec le patron. Nous avons demandé si on pouvait avoir un café dans le jardin de l’hôtel. Ils nous ont invités cordialement et nous ont servi un petit apéro. Encore une demande : "servez-vous aussi le dîner ?" "Mais bien sûr, et vous payer l’apéro le soir". Quel beau et sympathique Hôtel de Rigny, avec du personnel aimable et une cuisine superbe. On y vit et mange comme on dit chez nous : « Leben wie Gott in Frankreich ». Une expérience sensationnelle. Nous avons donc profité des promenades dans le jardin de l’Hôtel et d'un service généreux au dîner.

 

De Rigny à Auxonne ne passant par le village de Mantoche

La nuit, nous avons très bien dormi et ce matin, nous reprenons la route vers Auxonne. SUr la route, nous prenons le temps de nous arrêter au joli village de Mantoche qui nous accueille avec le beau temps. Une belle place pour accoster devant le château privé du maire. Mantoche nous a surpris avec un hôtel et son jardin très décoré. Après que nos amis ont trouvé quelques géocachings cachés, nous avons continué notre croisière vers Auxonne où nous avons trouvé une belle place au Port Royal H2O.

 

 

Visite de la ville d'Auxonne : ville fortifiée et historique 

Ce matin, nous nous sommes promenés en ville pour découvrir l'histoire de la ville d'Auxonne, avec l’église et ses vitraux, des objets d’art, de jolies maisons et la forteresse. Après la promenade, nous avons cherché un spécialiste des fruits de mer. Il a eu la grande gentillesse de nous préparer un plat de fruits de mer à emporter sur notre bateau : un plat d’huîtres. En rentrant, nous avons découvert des rats musqués jouant dans l’eau devant la forteresse. Et pour fêter nos vacances, nous avons déjeuné sur la terrasse spacieuse de notre bateau sans permis.

Vers 14 heures, nous avons pris la route vers St.-Jean-de-Losne en passant l’écluse de Saint-Symphorien. Vers 16 heures, nous avons accosté au port de St.-Jean-de-Losne, au cœur des voies navigables de France. Vers la fin de l’après-midi, nous sommes allés découvrir le village et le Musée de la Batellerie, avec son histoire et ses objets parfois même très curieux, comme une ancienne combinaison de plongée !

 

 

Retour à la base de Dole

Après un petit-déjeuner copieux que le premier officier de notre équipage a préparé pour nous avons pris le chemin pour le port de Dôle. Une fois arrivé sur place, il nous restait beaucoup de temps pour nous promener dans cette jolie ville avec ses impressionnantes trompe-l’œil et la belle zone des tanneurs, où nous avons fêté le grand final de la croisière avec un dîner superbe.

 

Remise du bateau et halte à Dijon

La remise du bateau n'était plus qu'une question de minutes. Nous avons rendu le bateau sans permis très propre, l’affaire administrative était donc très vite réglée. Nous avons ensuite pris la route vers Dijon, avec un arrêt dans l'un des plus jolis villages de France, Pesmes. Arrivés à Dijon, nous avons profité d’une nuit et d’un jour dans cette ville très culturelle. Nous y avons trouvé de bons restaurants, un joli hôtel et une ville vivante.

 

Alors, amateurs de gastronomie et de visites culturelles n'hésitez pas à opter pour croisière fluviale au départ de Dôle.

 

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